Louis BOUTEILLER
Dans la famille de Louis nous trouvons des marchands, un meunier et un huissier royal.
(Acte de naissance (archives départementales de la Sarthe) - Renseignements trouvés dans les études faites par Benoit Michel, Henri Roquet. Recherches par Gérard Rougeon)
En détail, voici quelques dates importantes retraçant sa vie :
De 1655 à 1665, Louis est formé à la Psalette de la cathédrale du Mans par Adrien Picot, Julien Bourgault, Jean Colin et Innocent Boutry.
Le bâtiment de le Psalette est accolé à la cathédrale Saint Julien, il date du XVIIe siècle et a été classé par arrêté du 28 mai 1942.
Le 22 novembre 1666, un motet de Louis est classé 1er au concours de composition de la Sainte Cécile, une allocation de 60 sols par mois lui est attribuée.
En Octobre 1667, Louis entre en seconde au collège de l’oratoire.
En Octobre 1668, il entre en rhétorique, il est dit « bénéficier de Saint Julien » et est classé parmi les « pauvres ».
En Octobre 1669, Louis entre en logique, toujours classé parmi les « pauperes non solverunt ».
En Janvier 1670, au départ d’Innocent Boutry, Louis Bouteiller devient Maître de la Psalette à la Cathédrale du Mans, il y reste jusqu'à sa mort. Il forme Louis Lebatteux, René Provost, et Jacques Trouillet.
En 1672, il remporte les prix de Rouen et d’Angers. En décembre il proteste contre le maître de Saint Pierre de Caen qui l’a privé du concours de Caen.
A l’automne 1674, il part avec Mathurin Briant faire un séjour de formation à Paris.
En 1678 à Caen, Louis remporte le concours pour « attendite omnes ad magnum ».
En 1682, il est nommé maître de musique à Toulouse, mais il reste au Mans.
En 1683, Louis se porte candidat pour l’un des postes de maître de la chapelle royale à Versailles, le voyage est payé par le roi. Ils sont 35 maîtres de musique à se présenter.
Louis fait chanter sa composition « Ad te Domine tenavi ». Son mérite est reconnu, mais pas soutenu, il n’est pas retenu pour la seconde épreuve. Plus de détails, ici.
Source: "Regards sur la musique au temps de Louis XIV" publié par Jean Duron,Centre de musique baroque de Versailles
Le 13 mai 1696, le maître du Mans passe pour l’un des meilleurs de France.
Louis Bouteiller décède à la maison de la Psalette au Mans.
Un inventaire est dressé : de nombreux motets ainsi que d’autres partitions liturgiques, dont 4 opéras de Lully (Proserpine, Persée, Amadis et le temple de la paix sont racheté 30 livres).
M. de la Crochardière affirme que ses compositions musicales sont des œuvres de génie
« Ad te domine clamabo », l’unique motet de Louis Bouteiller retrouvé à ce jour, est conservé à la Bibliothèque Nationale (départ. musique sous la cote Res. V ma. MS 573 1 et 2.)
Titre et 1ere ligne du seul motet retrouvé
Vous pouvez consulter ou télécharger l'oeuvre complète en cliquant ici .